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ORIGINE DE LA PÉTANQUE

Le jeu de boules aurait été créé en Gaule. Les boules ont d'abord été en argile, en pierre, puis en bois et enfin en acier, mais, après les « bouleurs » du Moyen Âge, l'âge d'or des boules en tous genres fut certainement la Renaissance où la noblesse s'empare du jeu au même titre que le bilboquet et le jeu de paume (qui deviendra le tennis). Pour des raisons obscures, il semblerait que le jeu de boules ait été interdit au peuple de 1629 à la Révolution.

Dès le début du XIXe siècle, le jeu de boules (dont l'interdiction n'a d'ailleurs jamais été tout à fait respectée) est répandu du nord au sud de la France.

En 1850, la première société officielle, « le Clos Jouve », fut fondée dans la région de Lyon puis, en 1906, la Fédération lyonnaise et régionale ouvre la voie en 1933 à la Fédération nationale des boules qui deviendra Fédération française de boules (FFB) en 1942. Bien que regroupant nombre de jeux de boules (« boule des berges », « boule en bois », « jeu provençal »), la FFB fut dominée par le jeu de boule lyonnaise (128 000 joueurs en 1945), jusqu'au début du XXe siècle.

Au XIXe siècle, alors que chaque région, ou presque, introduit une variante d'usage, les Méridionaux se passionnent pour la longue ou jeu provençal avec des règles simplifiées, le libre choix du terrain, mais où les tireurs font trois pas de course pour prendre leur élan.

Le jeu provençal donnera naissance en 1907 à la pétanque, lors de la partie historique à La Ciotat où un champion de jeu provençal, Jules Hugues dit « Lenoir », ne pouvant plus jouer à son jeu préféré à cause de ses rhumatismes, s’est mis un jour, à tracer un rond, envoyer le but à 5-6 m, et, les « pieds tanqués », à jouer ses boules pour se rapprocher du cochonnet. Ceci se passait sur le terrain de boules d’un café « La boule étoilée » (terrain baptisé ainsi en clin d'œil aux boules cloutées de l'époque) dont les propriétaires s'appelaient Ernest et Joseph Pitiot. Les deux frères comprirent vite l'intérêt de ce sport, notamment Ernest qui s'appliqua à en finaliser les règles.

Il faudra néanmoins attendre le premier concours officiel à La Ciotat en 1910 pour que le mot soit officialisé. Le terme vient des mots de l'occitan provençal pè « pied » et tanca « pieu », donnant en français régional l'expression « jouer à pétanque » ou encore « pés tanqués », c’est-à-dire avec les pieds ancrés sur le sol, par opposition au jeu provençal où le joueur peut prendre de l'élan.

Les innovations sont les suivantes :

  • le jeu se pratique sur un terrain plus court ;
  • le joueur lance sa boule sans élan ;
  • les pieds joints, à partir d'un cercle tracé au sol.

La première boule en acier aurait été fabriquée en 1927 à Saint-Bonnet-le-Château, qui abrite à présent le Musée international pétanque et boules. La même année, les règles de la pétanque furent codifiées, mais ce n'est qu'en 1930 que les traditionnelles boules en bois cloutées furent remplacées par celles en acier. C'est à Jean Blanc que l'on doit cette évolution.

La Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFPJP) voit le jour le 31 juillet 1945 quand, forte de ses 10 000 membres, elle peut enfin quitter la section provençale de la FFB. Quant à la Fédération internationale, elle fut fondée le 8 mars 1958 à Marseille, même si c'est en Belgique, à Spa, que ses premières bases furent jetées, un an plus tôt.

En 2005, le jeu traditionnel devenu sport qu'est la pétanque est décrétée « sport de haut niveau » par le Ministère en charge des Sports.

Aujourd’hui en 2020, la FFPJP rassemble près de 300 000 licenciés, ce qui en fait d’elle la première fédération au monde dans ce sport. 

LE MATÉRIEL

Les boules : Au nombre de 3 (pour les parties en tête-à-tête et doublette), elles font l’objet d’une homologation pour la participation aux compétitions fédérales. D’un diamètre compris entre 7.05 cm et 8 cm et d’un poids variant entre 650 et 800g, elles sont souvent faites en acier, carbone, inox ou éventuellement en bronze.

  • Un tireur préférera des boules plus grosses (pour augmenter la surface de frappe) et plus légères (car plus faciles à tirer notamment à longues distances)
  • Un pointeur des boules plus petites (car plus dures à tirer pour les adversaires) et plus lourdes (pour s’arrêter plus facilement sur les terrains) et avec stries (marquages sur la boule permettant une meilleure accroche au sol)

Le but : Outil nécessaire à la pratique, il est envoyé en tout premier dans une partie. L’objectif pour les joueurs étant de s’y approcher au maximum. Il doit être d’un diamètre d’environ 30 mm et en bois principalement.

  • Le jet du but a toute son importance en fonction dans la stratégie et la tactique du jeu

Le chiffon : Il est utilisé par les joueurs pour enlever la poussière, terre, pellicule ou toute autre matière pouvant gêner la bonne prise en main et envoi de la boule.

Le mètre : Objet nécessaire pour la pratique, il permet aux joueurs de donner une réponse objective à un point litigieux.

Le ramasse-boules : Souvent assimilé à un outil pour « fainéants » ou « personnes plus âgées », il peut s’avérer un précieux outil de maintien de l’état physique d’un joueur tout au long d’une compétition. Son puissant aimant vous permet de ramasser vos boules plus facilement.

Le rond : Il s’agit du cercle de lancement (50 cm de diamètre) où chaque joueur doit jouer ses boules. En l’absence de cercle, les joueurs le trace avec un morceau de bois ou directement avec leurs chaussures.

La sacoche : Ustensile permettant de ranger l’ensemble du matériel d’un joueur de pétanque : boules, but, chiffon, ramasse-boules, mètre, etc…

LANGUAGE DE BOULISTE

A chaque sport son langage, et la pétanque pourrait être à elle seule constitutive d'un vaste dictionnaire. Pour vous y retrouvez parmis tous les termes employés sur les terrains de pétanque, voici quelques éléments de défintions.

BOUCHE : Vantard grande gueule, qui ne parle plus qu’il n’agit. Tirer dans la bouche : tirer plein fer.

BRAQUER : Regarder fixement son adversaire pendant qu’il tire pour le déconcentrer

BRAS : Partie du corps des champions la plus convoitée par les autres joueurs. Les joueurs les moins expérimentés disent souvent qu’ils aimeraient avoir le bras d’un tel ou d’un tel. « Moi, si j’avais un bras comme lui … ».

BUT : Appelé aussi le bouchon, cochonnet, petit, gari ou encore kiki, il s’agit d’une petite bille de bois (souvent en buis) de 35 mm de diamètre.

BUT « noyé » : But injouable car invisible du rond. On parle de mène annulée.

CADRE : Terrain tracé permettant de jouer. On parle surtout de cadre en championnats (dimensions officielles : 4 m de large, 15 m de longueur).

CARAMBOLAGE : Tir puissant dégageant plusieurs boules à la fois.

CARREAU : Se retrouve quand la boule du tireur prend la place de celle qu’elle vient de frapper (appelé également « fly, oeuf, gel, arrêt buffet, rustine »).

CASSER LE BRAS : Déconcentrer un tireur, par un mouvement ou un bruit intempestif au moment de son geste.

CASQUETTE : Tir malheureux dans lequel la boule tireuse touche la boule tirée par-dessus et la « coiffe » durant une fraction de seconde sans parvenir à la déloger.

CERCLE (ou rond) : Emplacement à jouer.

CHIQUER : Toucher légèrement une boule sur le côté. On parle de « chiquer la boule » lorsque le tireur touche seulement sa cible, sans la retirer.

CONTRE : Peut être avantageux ou non. Une boule tirée et frappée retombe sur une autre boule ou sur le but de l’équipe ou de l’adversaire.

CROCHET : Coup raté en raison d’une mauvaise ouverture de la main. Peut être le résultat d’un excès de pression, de la fatigue, ou d’une température trop basse. Aussi appelé carpe ou ganchou, brochet ou écart.

DEMARQUER : Enlever un point à sa propre équipe soit au point soit au tir.

DEMI-PORTEE : Pointer en lançant sa boule à environ mi-distance entre le rond et le but.

DEVANT DE BOULE (faire un) : Placer sa boule devant celle de son adversaire, en prenant le point et en le gênant pour tirer.

DONNEE : Endroit précis où l’on veut que la boule pointée retombe sur le sol avant de rouler.

EMBOUCHONNER : Faire un biberon.

ENVOYER : Porter une boule près du but.

ESTANQUE : Vient du mot pétanque : tir restant en place (palet ou carreau).

FAIRE LA PIECE : Tirer à pile ou face pour savoir qui va commencer la partie.

FANNY : Selon la tradition, les joueurs ayant perdu 13 à 0 doivent embrasser les fesses de la Fanny en guise d’humiliation (Fanny étant à l’époque une femme peu attirante).

FUSER : Boule qui frappe mal le sol et part violemment.

GALERIE : Ensemble des spectateurs qui assistent à une partie.

GRATTON : Petit caillou mythique qui, avec le pignon et la mauvaise frappe serait la cause de tous les mauvais points.

JOUER NATURE : Pointer sans effet.

JOUER SOUS MAIN : Jouer sa boule la paume de la main face au sol.

JOUER SUR MAIN : Jouer sa boule la paume de la main face au ciel.

MELEE : Tirage au sort pour composer les équipes.

MENE : Phase d’une partie de pétanque qui se termine lorsque les deux équipes ont joué toutes leurs boules ou lorsque le but vient à se perdre.

MENER LE BOUCHON : Jouer au poste de pointeur et donc lancer le but.

MORDRE : Dépasser le tracé du rond avec ses pieds.

PALET (faire un) : Tirer juste devant une boule et l’enlever tout en restant à moins de 50 cm du but.

PORTEE (faire une) : Lancer sa boule en hauteur afin qu’elle tombe presque à la verticale, près du but ou d’une boule.

POUSSETTE : Pousser une ou plusieurs boules de son équipe vers le but ou pousser ce dernier.

RAMI : Réussir un beau coup avec un peu de chance.

RASPAILLETTE : Tir-roulette que les experts jugent avec une sévérité méprisante. La boule tireuse tombe à 2 ou 3 mètres de la boule à tirer et la chasse en roulant.

REFENTE (faire une) : Eclaircir le jeu en bousculant un groupe de boules et en espérant arriver près du but.

ROULETTE : Près du cercle, on roule la boule sèchement jusqu’au but.

SAUTER (une boule) : Manquer la boule tirée en tombant juste derrière.

TROU (faire un) : Rater un tir. La boule en touchant le sol au lieu de sa cible, y a laissé une marque (un trou).

TIR A LA SAUTEE : Tirer une boule masquée par une autre.

TIRER AU FER : Enlever une boule sans toucher le sol.

TIRER A LA RAFLE : Tirer pratiquement au ras du sol et tendu.